Dec 01, 2020
La start-up Suisse ClearSpace SA et l’Agence spatiale européenne (ESA) viennent de signer un contrat de service à hauteur de 86,2 millions d’Euros visant à récupérer des débris en orbite dans l’espace.Dans le cadre de cette mission baptisée ClearSpace-1, le tout premier débris doit être enlevé en 2025.
ClearSpace SA – spin-off de l’EPFL, créée en 2018 par des experts de l’étude des débris spatiaux – a été sélectionnée parmi douze candidats pour développer ClearSpace-1, un service innovant de désorbitage des débris spatiaux. Son objectif est de développer des technologies durables visant à nettoyer l’espace ainsi que d’autres services en orbite pour soutenir une nouvelle économie spatiale durable.
« Nous nous réjouissons que l’ESA nous apporte sa confiance. Nous partageons la même vision claire de l’espace : plus sûr et plus durable, telle est notre ambition pour tous » précise Luc Piguet, co-fondateur et CEO de ClearSpace. La façon dont l’espace a été exploité jusqu’à maintenant conduit à une situation où plus de 5’000 satellites ou étages de fusées incontrôlables sont en orbite pour seulement 2’700 satellites en fonctionnement. Les services en orbite ne constituent pas uniquement un élément naturel de l’avenir de l’exploitation spatiale, ils garantiront le développement d’une économie spatiale florissante. “
Au cours des dix dernières années, le nombre de satellites lancés chaque année a été multiplié par dix pour atteindre le nombre de plus de 600 par an. Dans le même temps, la présence croissante de débris dans l’espace représente une menace grandissante pour l’avenir et la sécurité de l’activité spatiale. Plus de 23’000 débris font l’objet d’une surveillance accrue.
« Avec ses experts, ingénieurs, chercheurs et son réseau d’industriels dans le monde, ClearSpace construit la technologie qui permettra de prélever les débris durablement et en toute sécurité. Aujourd’hui ClearSpace a constitué son équipe de sous-traitants industriels et a déjà entamé ses activités de design et de tests. Au cours des prochaines années, des technologies de pointe seront développées et intégrées dans l’engin spatial qui sera lance début 2025. » explique Muriel Richard-Noca, co-fondatrice et ingénieure en chef de ClearSpace.
La mission confiée à ClearSpace-1 consiste à développer, un engin spatial – type robot à quatre bras articulés – qui permettra, à terme, l’enlèvement des débris spatiaux en toute sécurité. La première sortie opérationnelle est prévue en 2025 après un lancement depuis la base de lancement de Kourou en Guyane française, avec l’enlèvement d’une structure porteuse d’une fusée Vega, placée en orbite en 2013 et dont les éléments, baptisés Vespa (Vega Secondary Payload Adapter), de la taille d’un satellite de 112 kg, ont été abandonnés. Avec ses bras articulés, le robot enlèvera Vespa et le rapprochera de l’atmosphère terrestre où il se désintègrera en brûlant.
ClearSpace-1 fait partie du programme ADRIOS de l’ESA, visant à développer des services en orbite pour les satellites tel que le ravitaillement, la réparation ou les manœuvres orbitales.
La start-up Suisse devra par ailleurs mobiliser son réseau de sponsors et contributeurs pour participer au financement de ce projet à hauteur de 14 millions d’Euros, soit 14% du coût total du projet qui s’élève à environ 100 millions d’euros. Cet engagement engendrera des emplois locaux à forte valeur ajoutée et lancera le nouveau marché de la dépollution en orbite qui s’annonce majeur dans les années à venir.
ClearSpace se charge du design, de la recherche et développement, de la conception et de la construction de l’engin en collaboration avec son équipe industrielle d’entreprises partenaires.
Ainsi, quatre entreprises fourniront à ClearSpace SA leur expertise au niveau de l’ingénierie système :
Enfin, un ensemble de partenaires industriels suisses comme RUAG Space, Syderal Swiss, Micro-Cameras & Space Exploration et nanoSPACE apportent leur contribution dans leurs domaines respectifs. Ils seront rejoints par des chercheurs et universitaires en pointe dans le secteur spatial comme l’EPFL, les scientifiques de la Haute École Spécialisée (HEIG-VD) et de l’institut d’astronomie de l’université de Berne (AIUB).
« Les débris spatiaux et notre mode actuel d’utilisation de l’espace, tout spécialement de l’orbite terrestre basse, constituent un risque grandissant, aussi bien pour les engins spatiaux habités que pour les satellites opérationnels. Il est temps d’agir: Il faut adopter une gestion du trafic spatial basé sur la durabilité; il faut pouvoir désorbiter les satellites qui tombent en panne, et limiter de manière rigoureuse la durée de vie des satellites en orbite basse, tout spécialement de ceux qui appartiennent à des constellations. Il ne sera plus acceptable, dans le futur, de laisser en orbite les étages supérieurs de lanceurs, et ceux qui sont déjà en orbite aujourd’hui devront être éliminés dans toute la mesure du possible. » Claude Nicollier, astronaute ESA et Chairman du ClearSpace’s advisory board
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ClearSpace SA, start-up Suisse créée en 2018 à Lausanne, rassemble des experts de l’aérospatial du monde entier : astronautes, ingénieurs, chercheurs de EPFL. Leur objectif est de joindre leurs compétences pour débarrasser l’espace des débris spatiaux et développer le futur des services en orbite. Initialement engagée dans une mission académique de désorbitation d’un cubesat lancé en 2009 par l’EPFL, le SwissCube, l’équipe d’experts a quitté l’EPFL en 2012 pour se concentrer désormais sur sa mission pour l’ESA baptisée ClearSpace-1. ClearSpace a signé le 13 novembre 2020 un contrat de 86 millions d’Euros avec l’Agence Spatiale Européenne (ESA) pour l’envoi, en 2025, d’un premier robot nettoyeur. https://clearspace.today
L’Agence spatiale européenne (ESA) constitue la porte d’accès de l’Europe à l’espace.
L’ESA est une organisation intergouvernementale créée en 1975, dont la mission consiste à œuvrer au développement des capacités spatiales de l’Europe en veillant à ce que les investissements dans le secteur spatial bénéficient aux citoyens européens et du monde entier. L’ESA compte vingt-deux États membres : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. La Slovénie et la Lettonie ont le statut de membre associé. L’ESA a mis en place une coopération officielle avec six États membres de l’UE. Par ailleurs, le Canada participe à certains programmes de l’ESA au titre d’un accord de coopération.
www.esa.int
L’EPFL, l’École polytechnique fédérale de Lausanne, est la plus cosmopolite des universités technologiques, avec des étudiants, chercheurs et collaborateurs de plus de 120 nationalités. Au coeur d’un environnement dynamique, ouverte sur la Suisse et le monde, l’EPFL se concentre sur ses trois missions fondamentales que sont l’enseignement, la recherche et le transfert de technologie. L’École s’appuie sur un important réseau de partenaires, académiques ou industriels, et participe à plusieurs alliances internationales, dont certaines sont actives dans les pays en développement.
www.epfl.ch
ClearSpace en bref
Dec 01, 2020
Swiss start-up ClearSpace SA has signed a service contract with the European Space Agency (ESA) worth 86.2 million euros to remove orbital debris. This mission, named ClearSpace-1, will see the first debris removed by 2025.
ClearSpace SA – a spin-off of EPFL, created in 2018 by space debris experts – was selected out of twelve other candidates to develop ClearSpace-1, an innovative service to remove space debris from orbit. ClearSpace-1 aims to develop sustainable technology to clean space as well as provide other services in orbit to support a new sustainable space economy.
“We are delighted that ESA has put their faith in us. We share the same clear vision of safer, more sustainable space for all, that is our goal,” says Luc Piguet, co-founder and CEO of ClearSpace. “The way space has been used until now has led to a situation where over 5,000 satellites and out-of-control rocket stages are in orbit compared to only 2,700 working satellites. In-orbit services are not only a natural part of future space operations, they will also ensure the development of a thriving space economy.”
Over the past ten years, the number of satellites launched every year has increased tenfold to over 600 a year. At the same time, the rising amount of debris in space is a growing threat to the future and safety of space activity. Over 23,000 items of debris closely tracked.
“Drawing on its experts, engineers, researchers and network of industry specialists throughout the world, ClearSpace is building technology that will enable space debris to be removed safely and sustainably. It has put together its team of subcontractors and has already started design and testing work. Over the next few years, advanced technology will be developed and integrated in the spacecraft to be launched in early 2025,” explains Muriel Richard-Noca, co-founder and head engineer at ClearSpace.
ClearSpace-1’s mission is to develop a robot-like spacecraft with four articulated arms which will ultimately enable space debris to be removed safely. ClearSpace-1’s first task scheduled for 2025 after launching from the Kourou space centre in French Guiana, will be to bring down the Vespa (Vega Secondary Payload Adapter) left by the Vega rocket placed in orbit in 2013, the size of a 112 kg satellite. With its articulated arms, the robot will remove Vespa and move it closer to the earth’s atmosphere where it will burn up and disintegrate.
ClearSpace-1 is part of ESA’s ADRIOS programme to develop in-orbit services for satellites such as refueling, repairs and orbital manoeuvres.
The Swiss start-up will need to draw on its network of sponsors and contributors to help fund this 14-million-euro project, representing 14% of the total project cost which stands at circa 100 million euros to which ESA contributes 86 million euros. This investment will create high added-value employment locally and launch a new in-orbit cleaning market which is set to thrive in the years to come.
ClearSpace is in charge of Research & Development, designing and building the spacecraft with the help of its industry partners.
Four companies will provide ClearSpace SA with systems engineering expertise:
A group of Swiss industry sponsors including RUAG Space, Syderal Swiss Micro-Cameras & Space Exploration and nanoSPACE will also contribute to the project in their respective fields. They will be joined by cutting-edge space industry researchers and academics such as EPFL, scientists at the HEIG-VD (Vaud School of Management and Engineering) and the AIUB (University of Bern Astronomy Institute).
« Space debris and our current use of space, especially in low earth orbit, is a growing risk for both manned spacecraft and operational satellites. The time for action is now: we need to adopt space traffic management based on sustainability; we need to be able to de-orbit satellites that break down, and strictly limit the lifetime of low earth orbit satellites, especially those in constellations. It will no longer be acceptable in the future to leave upper stages of launchers in orbit, and those already in orbit today should be eliminated as far as possible. » Claude Nicollier, ESA/NASA astronaut and Chairman of ClearSpace’s advisory board
Contact the ClearSpace Communications Team
claudia.durgnat@clearspace.today
Tel : + 41 79 507 23 24
ClearSpace SA, a Swiss start-up founded in Lausanne in 2018, brings together space experts including astronauts, engineers and researchers from all over the world at EPFL. They aim to harness their respective talents to clean up space debris and build the future of in-orbit services. The team of experts were originally hired for an academic mission to bring down SwissCube, a cubesat launched in 2009 by EPFL, but they left EPFL in 2012 to focus on ClearSpace-1, their mission for the European Space Agency (ESA). On 13 November 2020, ClearSpace signed a contract worth 86 million euros with ESA to send their first robot cleaner into space in 2025. https://clearspace.today
The European Space Agency (ESA) is Europe’s gateway to space.
ESA is an intergovernmental organisation founded in 1975 whose mission is to shape the development of Europe’s space capability and ensure that investment in space continues to deliver benefits to the citizens of Europe and the world.
The following countries make up ESA’s twenty-two member states: Austria, Belgium, Czech Republic, Denmark, Estonia, Finland, France, Germany, Greece, Hungary, Ireland, Italy, Luxembourg, the Netherlands, Norway, Poland, Portugal, Romania, Spain, Sweden, Switzerland and the United Kingdom. Slovenia and Latvia are associate members.
Six other EU states have Cooperation Agreements with ESA. Canada also participates in certain ESA programmes through a cooperation agreement.
www.esa.int
EPFL, one of the two Swiss Federal Institutes of Technology, based in Lausanne, is Europe’s most cosmopolitan technical university with students, professors and staff from over 120 nations. A dynamic environment, open to Switzerland and the world, EPFL is centered on its three missions: teaching, research and technology transfer. EPFL works together with an extensive network of partners including other universities and institutes of technology, developing and emerging countries, secondary schools and colleges, industry and economy, political circles and the general public, to bring about real impact for society.
www.epfl.ch
ClearSpace in brief